Interdire les calculatrices programmables au bac 2018 est contre-productif !

LordFerguson (CC BY-SA 2.0)

Elles s’appellent TI-83 Premium, Casio Graph 35+ ou HP. Elles étaient l’accessoire indispensable des élèves rentrant au lycée. Censées servir à des calculs scientifiques complexes, elles permettaient le plus souvent de jouer à une version 2D et hachée de Super Mario ou de Snake et d’entrer des anti sèches en vue du bac.

Triste nouvelle : la plupart des calculatrices programmables actuellement en circulation sont bonnes pour la poubelle. La raison ? Elles seront interdites aux épreuves du bac 2018…

Pas de panique, donc, si vous passez votre bac en 2017, vous pouvez toujours suivre mes conseils pour remplir intelligemment votre calculatrice.

Une circulaire pour empêcher la triche

L’affaire avait fait grand bruit il y a deux ans. Dans une circulaire, le Ministère de l’Education Nationale annonçait que seules seraient autorisées les calculatrices de type collège – ne permettant pas le stockage de programmes – ou bien certaines calculatrices programmables disposant d’un « mode examen » neutralisant temporairement la mémoire et déclenchant un système de led clignotante.

L’objectif de cette réforme semble clair : empêcher les élèves de stocker des programmes de pompe dans leur calculette en vue des épreuves du bac. Du tableau de variation d’une fonction de maths, au convertisseur d’unités physiques, en passant par le calcul des racines d’une fonction du second degré : des programmes prêts à être téléchargés sont disponibles partout sur internet.

Pourtant, cette décision radicale du gouvernement me paraît hautement contre-productive.

Les programmes de triche n’ont AUCUN impact sur les notes des candidats

D’abord, parce que l’impact des programmes de triche sur les notes des candidats est loin d’être prouvé. Les épreuves du bac ne sont pas faites pour recracher bêtement du cours mais, au contraire, pour analyser et comprendre un problème.

Que ce soit en maths ou en physique, épreuves où la calculatrice est souvent autorisée, les énoncés ne posent que très peu de questions de cours. L’élève qui aurait recopié l’intégralité de ses cahiers dans sa calculette ne sera pas avantagé. Il risque surtout de perdre du temps à rechercher une formule ou une définition noyée dans des lignes et des lignes de cours.

Mais au contraire l’élève un peu plus sérieux, ayant travaillé et assimilé son cours, pourra utiliser certaines fonctions de ces calculatrices programmables comme un appui, un secours. Par exemple, je suis intimement convaincu que bon nombre d’élèves ont été sauvés de mini-catastrophes par l’utilisation astucieuse de certains programmes leur ayant permis de se rendre compte qu’ils étaient sur le point de  commettre une étourderie.

Une décision facilement contournable

Et puis cette décision donne franchement le sentiment d’être à deux vitesses. D’un côté, on donne l’impression d’interdire fermement les calculatrices programmables au bac. Mais en réalité, on laisse la porte ouverte à des modèles plus sophistiqués, et donc plus onéreux, censés empêcher l’accès à la mémoire pendant les examens avec des systèmes de leds clignonantes.

Mais tout un chacun s’imagine bien que des élèves malins réussiront, sans grandes difficultés, à détourner cette sécurité. Xavier Andréani, administrateur du forum TI-Planet, nous en dit plus sur ces voies de contournement. « D’après la circulaire, les élèves seront censés passer en mode examen dans la salle, à la demande de l’examinateur, et pas avant. Car, si tous les programmes entrés avant le passage en mode examen sont supprimés de la calculatrice, tous les nouveaux programmes que l’on écrit après le passage restent en mémoire. Dès lors, il suffira aux élèves de passer en mode examen chez eux, d’ajouter autant de programmes qu’ils le souhaitent ensuite et d’arriver dans la salle avec une calculatrice déjà en mode examen », confie-t-il. «  Il sera très facile de passer outre la vigilance des examinateurs », ajoute-t-il. Ainsi, pas besoin d’être un as de la programmation pour contourner la circulaire.

Dès lors, il y aura dans les salles d’examens trois types d’élèves : ceux qui, pour faire face aux sujets, n’auront qu’une vielle calculatrice collège peu performante et peu adaptée aux exigences du lycée. Ceux ensuite qui, disposant de plus de moyens, auront une calculatrice programmable en « mode examen » et qui seront plus efficaces face aux questions. Et ceux enfin qui auront une calculatrice programmable censée être en « mode examen » mais qui, l’ayant bidouillée, continueront à profiter des programmes de triche.

Une sélection par l’argent

Et puis n’ayons pas peur des mots. Ces nouvelles dispositions vont opérer une sélection par l’argent aux antipodes de la visée égalitaire des épreuves du bac. Jusqu’à présent, de nombreux élèves achetaient ces calculatrices d’occasion, ou bien se les transmettaient dans les familles. Désormais, seuls les foyers disposant du budget suffisant pourront garantir à leur enfant un matériel performant pour les examens. Les autres devront se contenter d’un matériel mal-adapté.

Une sélection par l’argent confirmée par Xavier Andréani. « Il faut savoir que jusqu’à présent certaines calculatrices programmables bas de gamme ne proposaient pas toutes les fonctionnalités des modèles plus onéreux comme le calcul vectoriel ou la distribution des probabilités binomiales. Du coup, les élèves ajoutaient des programmes dans la mémoire de leur calculette pour avoir les mêmes fonctionnalités que leurs camarades ayant des modèles plus sophistiqués. Désormais, ce ne sera plus possible ».

Ainsi, avec la généralisation du Mode examen, on aboutit à une rupture d’égalité entre les candidats. L’argent déterminera, désormais, les fonctionnalités utilisables pendant le bac.

Lobby, vous avez dit lobby ?

Pour terminer, je souhaite bon courage aux surveillants des épreuves pour réussir à s’en sortir avec ces histoires de passage en mode examen. J’imagine déjà les 40 élèves d’une salle levant leur calculatrice en l’air en début d’épreuve pour montrer que la led ne clignote pas, puis passant en mode examen et relevant la calculatrice pour montrer que la led clignote bien. Ça donnera un petit côté Vegas aux salles d’examen. Et au fait, si la led se casse comment les examinateurs réagiront-ils ?

Petite anecdote, certaines calculatrices ne disposent pas d’une, mais de plusieurs leds clignotantes. « Avec certains modèles, il est possible de passer en mode examen en conservant ses programmes en mémoire, explique Xavier Andréani. Dès lors, c’est une led verte qui clignote. Si on a supprimé ses programmes, c’est une led rouge qui clignote ». Les examinateurs devront-ils avoir toutes les notices de calculatrices pour s’assurer de la conformité des candidats ?

Bref. Contrairement aux leds clignotantes, cette décision n’est pas brillante. Le Ministère aurait dû aller plus loin en interdisant purement et simplement les calculettes au bac, ou s’abstenir. Mais cette demi-mesure ne satisfait personne…

SAUF, peut-être, les constructeurs de calculatrices. Eux doivent être pleinement satisfaits par cette mesure qui va permettre un renouvellement total du parc de calculatrices scientifiques – car la plupart actuellement en circulation ne disposent pas du mode examen. L’assurance d’une belle augmentation du chiffre d’affaires l’an prochain. Lobby, vous avez dit lobby ?…

Guillaume Ouattara

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101 commentaires sur “Interdire les calculatrices programmables au bac 2018 est contre-productif !

  1. Ce qui est très marrant dans l’histoire, c’est que depuis 2002 environ, le ministère proposait régulièrement des sujets de physique par exemple où la calculatrice était interdite. Dès lors, pas de problème. Et pour une raison étrange, voilà qu’on nous sort des histoires de mode examen. Business et lobby, quand tu nous tiens …

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      1. Le lien vers labolycee.org montre surtout que c’est la réforme du lycée de 2012 qui élimine ces sujets (même si en métropole, il y en a eu peu sans calculatrice …).

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  2. « comme le calcul vectoriel ou la distribution des probabilités binomiales »
    Je fais du soutien scolaire et la loi binômiale est au programme de 1ère S. J’ai une élève, dans un excellent lycée, qui ne sait pas ce que signifie (n,p) – ce qu’on notait C(n,p) quand j’étais jeune – et qui sait seulement calculer ce nombre avec sa calculatrice. Sans avoir la moindre idée de ce que cela représente mathématiquement. Alors…Alors, même si c’est défendu, je lui ai expliqué ce qu’étaient des factorielles, des permutations, des arrangements, des combinaisons et le triangle de Pascal pendant que nous y étions. Vous ne trouvez pas que c’est le monde à l’envers?

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    1. Je suis parfaitement d’accord avec vous. J’ai moi-même une élève en 1°ES à qui j’ai pris une demi-heure à expliquer la combinatoire, avec des histoires de k élèves qui peuvent s’asseoir à n tables différentes. C’est assez récent : ayant moi-même 23 ans, c’était encore vu lorsque j’étais au lycée. La loi devient alors tout bonnement incompréhensible si on ne donne pas aux élèves le moyen de comprendre ces histoires de combinatoires. Malheureusement, il y a encore d’autres scandales rien qu’en première, comme le fait de voir les dérivées sans avoir vu préalablement les limites.

      Néanmoins, le programme est ce qu’il est… et on doit faire avec. En ce sens, l’interdiction est une hérésie. Bien entendu, il n’est pas bien compliqué, au pire, de taper des multiplications sur une calculatrice basique, mais ce sont des choses qui ne sont pas censées avoir été vues.

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      1. Les derniers programmes de Lycée (réforme Chatel) sont tout simplement anti-scientifiques…

        L’objectif n’est plus de permettre aux élèves de raisonner (surtout en ES) mais de leur faire faire des maths « utilitaires » (comprendre : « faire appliquer des recettes de cuisines » ou « appuyer sur les boutons magiques de la calculatrice »)

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      2. C’est encore plus simple que cela : les épreuves de mathématiques sont devenus des textes à trous, trous dans lesquels on indique un sens de variation, ou une dérivée rapidement calculée.

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      3. Merci de vos commentaires, j’ai un enfant en 1ere S, et je comprends maintenant 1) la façon bizarre, « désincarnée » dont il parle des formules de la loi binomiale, 2) pourquoi il refuse de m’écouter quand j’essaie (désespérément) de lui expliquer la combinatoire des (n,p) (ou C(n,p)), explications considérées comme du bavardage qui fait « perdre du temps » : le programme vise à former des techniciens qui appliquent des formules en alimentant les paramètres qu’il faut là où il faut. Si au moins il y avait des clubs de maths pour compenser cela (en dehors de LLG et autres). J’espère que Villani élu va devenir ministre de qq chose et faire aux sciences ce que les socialistes ont si bien su faire au foot et au patinage artistique (repérer les talents tôt, les aider à se développer, intéresser tout le monde à la discipline…)

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  3. Et pendant ce temps-là, dans les pays développés (Singapour, Corée, Japon), les épreuves de mathématiques se font sans calculatrices. De même dans les compétitions internationales de mathématiques.

    Ces gens-là n’ont rien compris au sens de l’Histoire. Envoyons-leur vite nos experts, ceux qui en trente ans ont coulé l’éducation nationale.

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    1. Nos deux esprits – je ne qualifierai pas le mien de grand… – se sont rencontrés par un surprenant hasard! Je me sens un peu moins seul. 70 ans, deux diplômes d’ingénieur et presque 50 ans d’exercice professionnel.

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  4. Tres bonne décision, en sup spe bcp de concours l’interdisent aussi, ça ne pose aucun problème. lemonde pourriez vous clairement mentionner le nom de l’auteur de cet article d’opinion?

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    1. En l’occurrence, en prépa on n’a pas besoin de calculatrices contrairement au lycée. Le bac récompense grosso modo une application (car il est impossible de faire des maths basés sur un raisonnement réel au lycée étant donné le faible taux de sélectivité, y compris en terminale S spécialité mathématiques). Les concours récompensent une qualité de raisonnement, qui se fait séparément de la calculatrice. (Bon ok, pour CCP on attend encore de savoir où est le raisonnement mais c’est une autre histoire.)

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      1. En parlant du haut de l’article, le titre est faux : les calculatrices programmables ne sont (malheureusement) pas interdite. Ce qui est interdit, c’est la calculatrices sans mode examen. Mais, si vous faites un tour dans un supermarché, vous verrez que toutes les calculettes programmables vendues aujourd’hui ont un mode examen.

        En revanche, les remarque de Xavier dans ce fil au sujet des calculatrices « bas de gamme » avec programmes additionnels pour les mettre à niveau, ça ne va plus être possible.

        D’autre part, la calculatrice était souvent revendue ou réutilisée par les frères et soeurs : les anciens modèles ne valent plus rien pour les concours. C’est une mesure qui n’est bonne que pour le commerce.

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  5. la vraie question est donc pourquoi on autorise ces calculatrices avec ce mode examen.
    Si on veut limiter l utilisation des calculatrices à celles de type collège, il suffisait de n autoriser que celles ci.
    alors que j avais une calculatrice programmable au lycée (1ere et term), j ai du la revendre en passant en supérieur car mon école d’ingénieur (à prépa intégré) n autorisait justement QUE les calculatrices collège.
    Modèle unique pour tous fourni par l’école, c’était plus simple! Pourquoi ne pas faire la même chose au lycée?

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  6. Le paragraphe « Les programmes de triche n’ont AUCUN impact sur les notes des candidats » avec un « je suis intimement convaincu » en guise de démonstration.

    Ça c’est de l’argument.

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    1. Il me semble voir plusieurs arguments dans l’article, notamment le fait qu’il n’y a pas de question de cours au BAC.
      Aucun point n’est donc attribué pour la récitation d’une formule.
      Il faut avoir compris la formule et savoir s’en servir.

      Les sujets étant toujours inédits aucune question n’appelle à recopier un texte préexistant.

      Auriez-vous des exemples de programmes de triche ayant un impact sur les notes ?

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  7. A titre personnel, j’ai passé mon lycée, mon bac et ma première année de prépa MPSI avec une casio collège qui avait été offerte gracieusement par le Conseil Général à tous les collégiens. Le seul avantage des calculatrices programmables était de pouvoir jouer à Bomberkid avec un camarade de classe. Le lobby des vendeurs de calculettes commence dès le lycée, où les listes de fournitures mentionnent qu’une calculatrice programmable est nécessaire, ce qui est faux (ou l’était dans un passé très récent).

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    1. Je vous le fais pas dire… J’ai programmé un max au lycée sur ma casio, mais que des jeux…. !je suis même pas sûr de m’en être servi pour autre chose que des trucs basique en cours..

      Une programmable ça sert à rien en examens, déjà faut aller chercher les triches dans la mémoire ce qui prend du temps, et ensuite vu qu’on a sois même rentré ces triches on s’en souvient, donc on va pas voir pour pas perdre de temps… !

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      1. Depuis 2012 les sujets de Mathématiques du BAC interrogent sur de l’algorithmique, et donc la calculatrice programmable sert.

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  8. Moi quand j’ai passé mon bac y en avait quelques un qui avaient de belle calculatrice avec de grosse mémoire.

    Ben, cela ne les a pas aidé plus que cela. Pour réussir les exercices faillait avoir la logique en plus des formules. Et très souvent ils s’en tirait avec tout juste la moyenne.

    Et pour la triche faut plutôt voir du côté des appareils communiquant …

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    1. Ouais, enfin, ça s’était avant, et ça ne concerne pas toutes les filières…
      Dans un grand nombre de cas, par exemple en ES ou STMG, le pur applicatif est largement suffisant…

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  9. À l’heure où le Danemark autorise l’accès à internet pendant les examens, on interdit les calculatrices scientifiques.
    Difficile de défendre l’une ou l’autre des approches. Wait and see…

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    1. Au Danemark, ils ont pris le virage du numérique, et pas juste au niveau de la présentation des cours, mais au niveau de la conception même des programmes et des épreuves qui vont avec. Etant donné que dans leur future vie professionnelle, les lycéens auront accès à internet, il est plus important pour eux d’apprendre à trouver l’information en ligne, juger de la qualité des sources, synthétiser leurs trouvailles… ou en sciences de savoir appliquer la méthode à un cas différent du cours, en comprendre les limites et approximations etc. Plutôt que de noter le fait d’avoir appris par cœur, on note la compréhension, la capacité d’adaptation, le recul sur le sujet etc.

      En revanche, une épreuve avec documents est plus difficile dans l’absolu qu’une épreuve sans documents. En effet, sans documents, on mets toujours des questions de cours auquel il est possible de répondre sans avoir rien compris. Avec documents, même si on re-pose un exercice similaire à ceux traités en TD, il faudra un minimum de compétences pour identifier l’exercice en question et pour adapter ce qui a été vu au cas posé à l’examen.

      Après, je pense qu’il ne faut pas aller trop loin non plus dans cette direction. Pour faire une recherche efficace sur internet, il faut savoir par cœur un minimum de choses (nom des auteurs et des œuvres en lettres, nom des théorèmes en sciences etc.).

      Les programmes de sciences au lycée sont actuellement nuls : on a voulu faire des sciences sans maths et des maths sans démonstrations… Résultat, on est en train de former une génération de parfaits techniciens presse-boutons, qui ne savent qu’appliquer des formules comme des recettes de cuisine, sans aucun recul sur l’origine de ces formules, leurs conditions de validité etc. Et sans aucune motivation pour sortir de leur zone de confort une fois entrés en fac…

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  10. J’ai fait mes études avec la grosse Ti 92 dans laquelle j’entrais laborieusement une bonne partie de mes cours, sans quasiment jamais m’en servir en examen. En effet, ayant par ailleurs travaillé régulièrement, passer des heures à taper mes cours dans la machine me permettait de les mémoriser. Je ne suis effectivement pas convaincu que ce type d’outils permette d’améliorer les résultats.

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  11.    De mon temps, on avait le droit d’avoir mémorisé (mentalement) toutes les formules qu’on voulait et il n’y avait aucun contrôle. C’était cool !

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  12. Empêcher les élèves de tricher en examen est contre productif? Obliger les élèves à utiliser leur cerveau pour apprendre et comprendre leurs cours de sciences est contre productif?! Woaw vous ne vous mordez pas les doigts en écrivant ce genre d’article absurde?! Obliger les élèves a avoir des calculatricesnon programmable résoudra JUSTEMENT le problème de l’inégalité posée par l’argent! « Les programmes de triche n’ont AUCUN impact sur les notes »: ah bon? Un élèves qui n’a ni appris son cours ni travaillé s’en sort de la même façon avec ou sans ses anti sèches ?! Incroyable!!! Du jamais vu!! Il vaudrait mieux sélectionner les journalistes du Monde pour les empêcher d’écrire autant de foutaises plutôt que de sélectionner les élèves entrant en fac.

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    1. Cher Gérard,

      Connaissez-vous vraiment les calculatrices ?

      Pour 2018, il y a pas moins de 15 modèles conformes différents, à des prix très différents et avec des fonctionnalités très différentes.

      Le mode examen ne met pas les fonctionnalités à égalité, il supprime les fonctionnalités rajoutées par l’utilisateur – nuance.

      Oublions le calcul littéral et renons des fonctionnalités basiques.

      Savez-vous que la Casio Graph 25+E ne fait ni le calcul matriciel, ni la saisie naturelle, ni les distributions de probabilités normales et binomiales ?
      Savez-vous que les Casio Graph 25+E, 35+E, 75+E et 90+E ne font pas le calcul vectoriel en mode examen ?
      Savez-vous que les Casio Graph 25+E et TI-82 Advanced ne font pas le calcul exact ?

      A chaque fois, tous les autres modèles conformes le font.

      Jusqu’à cette année, les candidats étaient à égalité de chances : ceux optant pour des modèles moins bien dotés en fonctionnalités avaient la possibilité de charger gratuitement des programmes apportant plus ou moins bien les fonctionnalités manquantes.
      Il était donc par exemple possible de rajouter des programmes de calcul matriciel, de calcul vectoriel ou de probabilités dans sa Casio Graph 25+E.

      A partir de 2018, ce n’est plus possible – les programmes rajoutés seront détruits en début d’épreuve.

      Donc, contrairement à ce que vous affirmez, ce texte ne résout absolument pas le « problème de l’inégalité posée par l’argent ». Bien au contraire, il grave cette inégalité dans le marbre.

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  13. Vu le temps qu’on perd à chercher des pompes dans une babasse… Je doute de l’efficacité du truc de toute manière..

    Mieux vaut apprendre ses cours, nettement plus simple.

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  14. du temps ou je passais des examens et concours (ça fait longtemps !), je m’étais aperçu que préparer des anti-sèche (c’etait alors sur des petits papiers) étaient la meilleure façon de préparer un examen et , en fait je ne m’en suis presque jamais servi.
    je serai donc assez pour les laisser recopier leurs cours sur des machines programmables, quelle meilleure façon pour apprendre un cours?

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  15. Je suis enseignant à Paris en biologie en BTS. De nombreux (!!) collègues de physique apprennent à mes élèves (ou ont appris dans le passé à ces élèves) comment mettre toutes leurs formules importantes de physique dans la calculatrice pour le bas. Ça m’a toujours beaucoup choqué. Je ne comprend pas qu’on puisse faire ça en étant enseignant. J’ai l’impression de passer pour un réac…

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  16. Mais pourquoi ne pas interdire l’utilisation de calculatrices, tout comme les téléphones portables ? Ceux-ci ne sont nullement indispensables pour se présenter à des examens et aux concours. Plus de sélection par l’argent : égalité pour tout le monde ! Surveillance simplifiée, sans s’embarquer dans la vérification de tels types de calculatrices par rapport à tels autres. Fraude et riche à cause de ces accessoires rendues impossibles.

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  17. Perso j’ai trouvé utile (bac 83 puis concours) de stocker (HP-41) un bon nombre de formules trigonométriques genre cos2(x)= ou cos(2x)=. Devenu inutile de nos jours ?

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    1. Les formules de trigo, on les retrouve toutes à partir d’une ou deux. Aux épreuves où elles risquaient d’être utiles, je les écrivais en début d’épreuve sur une feuille de brouillon, ça me prenait pas plus de deux minutes.

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  18. Je suis un vieux, du temps où les calculettes n’existaient pas. Alors, je vous parlerai de version latine. Pour les versions, le Gaffiot était (est?) l’arme fatale.
    J’avais un camarade de classe, appelons-le Martin, sélectionné par le manque d’argent :), qui n’avait pas de Gaffiot . Il avait un bidule, genre mini dictionnaire dont il fallait tourner les pages avec précaution pour qu’elles ne s’envolent pas. Il avait dû le trouver aux puces. Il arrivait aux examens avec son dico dans la poche. Quant à nous, le Gaffiot pesant ses 3/4 kilos, nous arrivions à l’examen avec une tendinite à l’épaule à cause du transport. Au bout d’une heure, nous étions toujours en train de chercher la phrase toute traduite en exemple dans notre foutu Gaffiot, alors que Martin remettait sa copie avec un heure d’avance. Aux résultats, Martin avait 17 ou 18 sur 20 (ce qui a l’époque était assez rare) et nous nous tapions des queues entre 6 et 12. Conclusion: l’argent ne joue aucun rôle dans l’intelligence des individus. Et pour ceux qui seraient persuadés du contraire, je suis près de soutenir que, si influence il y a, elle est néfaste, car elle excite la suffisance.
    C’était du temps où le mérite et l’élitisme républicain avaient un sens sans qu’il soit nécessaire de fausser les jeux avec les copinages ou les discriminations positives.
    Je pense que c’est pareil avec les calculettes.
    Le tricheur aura son bac, mais la vie le jugera à l’aune de son intelligence.
    Martin, à la retraite maintenant, a terminé sa carrière grand directeur dans une administration.

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  19. Sur l’aspect purement commercial de l’opération, il suffit de signaler que sur les forums les mieux informés, l’information n’est apparue que 2 ou 3 jours avant la publication de la circulaire et un IPR rencontré peu après nous à confirmé qu’il n’était au courant de rien.
    Par contre dès le surlendemain , les profs de maths avaient dans leur casier les brochures des fabricants de calculatrice présentant les nouveaux modèles de calculatrice.

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  20. Et si l’auteur de cet article se donnait la peine de lire la note de service parue il y a plus de 2 ans concernant cette modalité du BAC au lieu d’essayer de justifier des tentatives plus ou moins légales et plus ou moins réussies de contourner la règle ?
    Cette préalable attention aurait été pour l’auteur, l’occasion d’apprendre la différence entre « programmable » et « à mémoire constante » et de ne pas enchaîner contre-vérités et doux délires…et peut-être de s’interroger voire de comprendre sur les attendus d’une évaluation de type BAC. Évidemment, l’article eut été moins ronflant et peut-être n’aurait pas même été.

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    1. A quoi faites-vous allusion par « justifier des tentatives plus ou moins légales et plus ou moins réussies de contourner la règle » ?
      On peut informer sur l’existence de possibilités sans les justifier.
      C’est juste cesser de se voiler la face. Je ne vois que de l’information ici.

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  21. Il serait mille fois plus approprié de rédiger les épreuves de manière à vérifier que les candidats savent utiliser une calculatrice scientifique… ou plutôt les outils qui seront à leur disposition une fois adultes : c’est-à-dire qu’ils doivent savoir chercher l’info utile, l’appli utile ou l’expert utile au vu de la question posée. Et c’est bigrement plus difficile que de bachoter, avec ou sans machine à mémoire !

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    1. La calculatrice dite scientifique ne sert absolument pas après le bac ( et même avant)…
      Contrairement à internet et à un ordinateur avec tableur…

      Si vous voulez vraiment faire ça, autant leur faire faire l’épreuve sur PC avec accès internet…(je suis contre, mais au moins ce serait une proposition qui serait intellectuellement valable…)

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      1. +1

        Les seuls cas où j’utilise une calculatrice professionnellement, c’est pour des petits calculs de taux, lorsque je n’ai pas Excel sous la main, ou que ça va plus vite pour un calcul très court.
        Au cours de mes études (DESS de math, école d’ingé en statistiques), je ne m’en suis jamais servi.

        Si on veut vraiment apprendre aux élèves à programmer, une calculatrice est le pire support pour ça : langage pas terrible, écran ridiculement petit, assez difficile de transférer les programmes sur un ordi pour sauvegarde ou pour diffuser, incompatibilité entre les modèles…
        Mieux vaudrait alors un langage du genre Python, d’ailleurs très utilisé dans l’enseignement, et une épreuve sur ordinateur.

        La calculatrice pour programmer, c’est un prétexte pour faire vendre. Ça ne sert que les fabricants de calculatrices.

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  22. Il a toujours été dit par les profs de maths que l’épreuve de bac devait se dérouler en 2 parties : une sans calculette , pour tester les connaissances et applications de base, l’autre avec calculette pour aussi tester son utilisation dans des pb évolués mais cette idée n’a jamais été retenue : trop compliqué et cher .
    Maintenant, vous verriez des élèves de TS ( comme je le vois tous les jours ) ne plus savoir leur table de multiplication, additionner 2 fractions, etc, vous vous dites : « y pas un petit problème ? Mémoire de poisson rouge ?

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      1. Disons qu’au niveau TS, une Ti89 ou un modèle du même niveau peut aider à étudier des problèmes « évolués ». Mais dans ce cas, ce serait encore mieux de faire ça sur un ordi. L’EN a fait des pieds et des mains pour faire entrer l’ordinateur dans les collèges et lycées, mais il est largement sous-utilisé. A côté de ça, on fait _aussi_ acheter des calculatrices programmables aux élèves, pour rien.

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      2. Pas pour rien, puisque la calculatrice programmable est autorisée aux examens et concours, et pas l’ordinateur.

        Et de plus, depuis 2012 le BAC évalue les capacités des candidats en pogrammation à travers divers exercices d’algorithmique.
        Cela fait quand même déjà 5 ans.

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      3. Certes, mais je trouve dommage d’enseigner l’algorithmique sur une calculette. Oh, bien sûr, on peut programmer sur une calculette, je l’ai fait jusqu’à plus soif dans ma jeunesse, et ça m’arrive encore de temps en temps, pour le plaisir de courir avec des boulets aux pieds – et surtout parce que c’est mon seul instrument électronique portable.

        Seulement, pour apprendre à bien programmer, il n’y a rien de pire, même avec les instructions « structurées » des modèles pas trop anciens (ça existait déjà il y a 20 ans). Par exemple, pour l’indentation ou les commentaires, on repassera… A côté de ça, il existe sur ordinateur des environnements spécialisés pour l’enseignement, des langages faits pour ça, et d’autres, plus généralistes mais très simples.

        Par ailleurs, apprendre à programmer sur une calculette ne mènera nulle part : aucun professionnel n’utilise une calculette pour programmer. C’est un outil obsolète (sauf pour des usages très spécifiques et très limités, qui ne nécessitent aucune programmation), mais l’EN oblige les gamins à en acheter, et avec la nouvelle réglementation ils seront même obligés d’en acheter des neufs (les anciens modèles des grands frères seront interdits). Ce n’est rien de plus que du business.

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  23. Il suffit de faire des sujets d’examen destinés à planter ceux qui utilisent trop les calculettes sans réfléchir. Genre le résultat de l’exercice est factorielle(10000)/factorielle(9999)

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  24. Je suis prof de physiques en lycée.
    Pour ma part, je suis très content de cette mesure.
    Pour voir suivi tous les épisodes, je dirais que ce sont les sujets qui se sont adaptés au fait que les candidats ont des calculatrices.
    J’ai aussi vu des candidats avec des calculatrices pourries par manque d’argent et n’ayant donc pas les mêmes chances que leurs collègues. Rien que cela justifie la mesure.

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    1. Et vous pensez que cette mesure change quelque chose au problème que vous évoquez ?

      Pour 2018, il y a pas moins de 15 modèles conformes différents, à des prix très différents et avec des fonctionnalités très différentes.

      Le mode examen ne met pas les fonctionnalités à égalité, il supprime les fonctionnalités rajoutées par l’utilisateur – nuance.

      Oublions le calcul littéral et renons des fonctionnalités basiques.

      Savez-vous que la Casio Graph 25+E ne fait ni le calcul matriciel, ni la saisie naturelle, ni les distributions de probabilités normales et binomiales ?
      Savez-vous que les Casio Graph 25+E, 35+E, 75+E et 90+E ne font pas le calcul vectoriel en mode examen ?
      Savez-vous que les Casio Graph 25+E et TI-82 Advanced ne font pas le calcul exact ?

      A chaque fois, tous les autres modèles conformes non cités le font.

      Jusqu’à cette année, les candidats étaient à égalité de chances : ceux optant pour des modèles moins bien dotés en fonctionnalités avaient la possibilité de charger gratuitement des programmes apportant plus ou moins bien les fonctionnalités manquantes.
      Il était donc par exemple possible de rajouter des programmes de calcul matriciel, de calcul vectoriel ou de probabilités dans sa Casio Graph 25+E.
      Et heureusement, puisque ce sont des thèmes qui tombent chaque année au BAC en Mathématiques.

      A partir de 2018, ce n’est plus possible – les programmes rajoutés seront détruits en début d’épreuve.
      Seule solution ? Anticiper en choisissant un modèle plus cher dès la Seconde, ou racher une 2ème calculatrice (double bénéfice pour le constructeur) quan on commence à se rendre compte que l’on n’a pas fait le bon choix.

      Donc, contrairement à ce que vous affirmez, ce texte ne résout absolument pas un problème d’inégalité des chances.
      Bien au contraire, il grave cette inégalité dans le marbre.

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      1. Le seul calcul matriciel que l’on trouve au lycée, c’est le pivot de Gauss. Une calculette peut aider, mais n’est nullement une nécessité. Pour les lois de probabilités, je soupçonne que l’on trouve des tables dans les sujets.
        Bref, la calculette ne sert à rien.

        Quant au problème d’inégalité sociale : je suis d’accord. Calculette de collège pour tout le monde, et on n’en parle plus.
        C’est la seule fonctionnalité vraiment indispensable, pour les applications numériques en physique/chimie. On peut toujours attendre d’un élève qu’il sache faire une multiplication ou une division, mais les fonctions log, trigo et autres, c’est hors de question.

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      2. Je vous prie de m’excuser, mais vous ne me semblez pas du tout être à jour sur les derniers programmes de Terminale appliqués depuis 2013 ni sur les épreuves de BAC qui en découlent, que ce soit pour le calcul matriciel ou les probabilités.

        Mais sinon, sans aller jusqu’à une calculatrice collège, votre idée est intéressante : à savoir l’adoption d’un unique modèle. Comme ça, plus d’aberration avec le mode examen qui donne n’importe quoi, à savoir :
        – des fonctionnalités bloquées en mode examen sur certains modèles (calcul vectoriel Casio Graph 35/75/90+E)
        – non existantes sur d’autres modèles, avec blocage des programmes tiers les implémentant (calcul vectoriel/matriciel et prox sur Casio Graph 25+E)
        – et présentes sur tous les autres modèles

        C’est bien ce qui se fait en Allemagne après tout mais à l’échelle de l’école : choix d’un unique modèle par l’équipe enseignante.

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      3. Heu, je veux bien admettre que je ne connais pas le programme actuel, mais je doute qu’on y trouve du calcul de valeurs propres, de la décomposition QR ou autre joyeuseté : donc, au pire, ce sera un pivot de Gauss, et ça se fait à la main (faut pas rêver, ça ne dépassera jamais 3×3 voire 4×4).

        Quant aux proba, lorsque j’étais en terminale en 1997, ça se limitait à des proba discrètes. J’ai cru comprendre qu’il y a à présent des calculs avec des lois continues, mais si c’est le cas, le pire que je puisse imaginer en terminale, c’est la fonction de répartition de la loi normale, et pour ça il y a des tables. Figurez-vous que j’ai fait des études de stats (et d’analyse numérique, soit dit en passant) et les tables de proba étaient toujours fournies aux examens. Donc, qu’une calculette donne ou pas une fonction de répartition, on s’en foutait.

        Maintenant, je serais heureux d’apprendre les nouveautés du programme du bac (ou même de prépa d’ailleurs) qui font qu’il est _indispensable_ d’utiliser une calculatrice pour du calcul matriciel ou des proba. Pour l’instant, j’ai du mal à y croire.

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      4. Je vous en donne une très simple de niveau Première, et vous pourrez aller chercher les autres dans les textes.

        La factorielle n’est plus au programme de Première S depuis 2012. Mais la loi binomiale l’est toujours. Conclusion ?…

        Et non, il n’y a pas de table dans les sujets.

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      5. Bon, ne pas enseigner la factorielle est une idiotie, mais ça ne change pas grand chose à mon point de vue : d’une part on peut calculer les coefficients du binôme sans ça (mais je présume que ce n’est pas enseigné, puisque le programme dit qu’il faut faire appel à une calculette).
        Cependant, toutes les calculatrices « de collège » que je possède savent calculer les coefficients du binôme (ainsi que les factorielles, d’ailleurs).

        Quant aux sujets sans tables, j’ai pu vérifier que ce n’est pas si grave que ça : il n’y a pas de calcul de p-value mais des intervalles de confiance, et comme le programme ne parle que de risque à 5%, il suffit de connaître le « 1,96 » et quelques autres. On n’a besoin ni d’une table ni d’une calculette pour ça (sauf pour les opérations arithmétiques, bien sûr, ce que sais faire une calculette de collège).

        Il faut aller assez loin, vous savez, pour avoir _vraiment_ besoin d’une calculatrice programmable graphique. Et en général, quand on est si loin que ça, ça fait longtemps qu’on est passé à un ordinateur.

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  25. Pour ma part, BAC D en 1980 puis médecine… pour finir ingénieur informaticien et automaticien.
    Les calculatrices ? Un bon outil de vérification pour les calculs à la main et, effectivement, une possibilité de rectifier une étourderie.
    Comme lu plus haut, il y a des fillières où la calculatrice a été rendue indispensable puisqu’on considère de facto inutile (ou impossible) que l’élève connaisse le comment, voire le pourquoi (Stats, probas, …), l’important c’est le résultat. Pourtant, les mathématiques niveau BAC, et même au-delà en sciences économiques et sociales, de gestion, c’est à la portée de tous (oui, oui, tous). Et beaucoup apprennent donc quelles touches utiliser pour tel ou tel cas de figure. On est loin de la philosophie survivaliste, ou même de « comment régler un problème » dans l’urgence sur un chantier.
    le sujet évoqué par l’article pointe du doigt les inégalités et le business roi. C’est bien et assez juste.
    Moi, ce qui m’inquiète aussi, c’est le potentiel d’un « pro des touches et optimisation des fonctions programmables ou de la mémoire disponible » en situation de black-out, de piratage ou, plus simple encore, de travail en région isolée.
    Vérifiez bien vos piles avant vos examens 😉

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  26. Plus qu’en math, mon HP48 et ses programmes m’a bien aidé en physique. Je trouve que les fonctions symboliques des calculatrices récentes assez impressionantes. Je ne vois pas l’intérêt de les interdire. Par contre je suis sceptique sur l’autorisation d’Internet au Danemark car comment vérifier que l’examen n’est pas fait par un tier à distance ?

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    1. Les fonctions symboliques et la quasi totalité des fonctionnalités intégrées d’usine ne sont pas bloquées par le mode examen.

      Ce qui est interdit, ce sont les fonctionnalités rajoutées par l’utilisateur.

      Par exemple, plus question d’installer eigenMath sur sa Casio Graph 35+E/75+E/90+E pour avoir gratuitement un moteur de calcul formel :
      https://tiplanet.org/forum/viewtopic.php?t=18041

      Sous prétexte de combattre la triche, on donne à 3 constructeurs américains/japonais l’exclusivité absolue sur les fonctionnalités disponibles en mode examen, et ces fonctionnalités sont décidées à partir d’un seul critère : le prix de la machine.

      Je ne suis pas contre le fait de brider les candidats, mais ce n’est pas non plus une raison pour accepter n’importe quoi, en l’occurrence ici un texte très mauvais.

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  27. Est il possible d’avoir la confirmation de l’auteur de cet article ? Car il n’a, de mon point de vue, clairement aucune compréhension des problèmes auxquels il tente de répondre. Il ne fait que se contredire d’un paragraphe à l’autre tout au long de l’article. C’est grave pour un journaliste de ne pas se rendre compte de cela, n’y a t il pas de relecture ?
    La calculatrice est autorisée en physique ou en chimie uniquement pour pouvoir faire les applications numériques des formules: uniquement des multiplications, des divisions, additions et soustractions. Il y a 10 ans, elle était parfois autorisée, parfois non, selon les épreuves. Une simple calculatrice type collège suffit, arrêtez tout ce charabia.

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      1. Bonsoir Guillaume,

        Je vous cite:
        « elles permettaient le plus souvent de jouer à une version 2D et hachée de Super Mario ou de Snake et d’entrer des anti sèches en vue du bac » puis ensuite « Par exemple, je suis intimement convaincu que bon nombre d’élèves ont été sauvés de mini-catastrophes par l’utilisation astucieuse de certains programmes ». Pour moi, vous véhiculez deux idées qui s’opposent sur l’utilisation qui est faite en général des calculatrices programmables. Les deux sont possibles, mais la manière dont vous présentez les choses n’est pas du tout dans ce sens.

        Ensuite « Les programmes de triche n’ont AUCUN impact sur les notes des candidats » et juste après « D’abord, parce que l’impact des programmes de triche sur les notes des candidats est loin d’être prouvé. » Là, il faut peser les mots. Les deux phrases qui se suivent et qui se contredisent, adieu la crédibilité..

        « L’élève qui aurait recopié l’intégralité de ses cahiers dans sa calculette ne sera pas avantagé. Il risque surtout de perdre du temps.. ». puis un peu plus loin « ceux enfin qui auront une calculatrice programmable censée être en « mode examen » mais qui, l’ayant bidouillée, continueront à profiter des programmes de triche. » Votre premier argument est démonté par votre seconde phrase.

        Finalement, je suis d’accord avec votre conclusion « Le Ministère aurait dû aller plus loin en interdisant purement et simplement les calculettes au bac ». Je ne comprends pas que les professeurs ne soit pas majoritairement d’accord avec ça. Cela n’empêche pas d’approfondir en classe avec la calculatrice.

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      2. « Le Ministère aurait dû aller plus loin en interdisant purement et simplement les calculettes au bac ».

        Cela reviendrait à revenir à la règle à calcul au moins en physique. On invente des problèmes où il n’y en a pas.

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    1. « La calculatrice est autorisée en physique ou en chimie uniquement pour pouvoir faire les applications numériques des formules: uniquement des multiplications, des divisions, additions et soustractions. »

      A ma connaissance, aucun texte ne dit ça dans l’Education Nationale. Avez-vous une source ?
      Cette consigne a par contre existé en page de garde des sujets de BAC dans l’Enseignement Agricole, mais a déjà été abandonnée depuis plusieurs années.

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      1. Même si ce n’est pas un texte qui le dit, c’est le bon sens : la calculatrice ne sert que pour les applications numériques ou pour les pompes. Comme on souhaite éliminer les pompes, une calculette de collège suffit.

        En math, on peut admettre qu’elle sert à tracer une courbe pour en faciliter l’étude, ou qu’elle permet de faire du calcul formel : toutefois, c’est une béquille, et il est inquiétant de devoir compter dessus, surtout en terminale où les fonctions sont très simples.

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      2. Le bon sens n’est pas une vérité universelle. Il varie selon l’époque, les régions et même les individus.

        Il ne saurait se substituer à un texte réglementaire. Vous en connaissez vous, des jugements motivés par le bon sens ?…

        Sinon, de façon évidente tout peut être fait sans calculatrice – on s’en est bien passé pendant des millénaires, et je comprends bien que vous êtes contre cet outil.

        Mais je vous rappellerai que l’Education Nationale, c’est l’éducation de la masse et non de l’élite.
        Vous avez le droit de le regretter mais c’est un fait : tous les élèves ne sont pas de futurs scientifiques, tous les élèves n’ont pas d’intérêt ou même de capacités particulières aux mathématiques.
        Le fait que vous affirmez être capable de vous en sortir sans béquille ne fait absolument pas de cela une généralité.

        Mais allons-y, supprimons les calculatrices pour vous faire plaisir – tout ce que l’on gagnera, ce seront des allègements supplémentaires de programme pour être sûr d’atteindre les objectifs de pourcentage de réussite au BAC.

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      3. Ceux qui savent raisonner et calculer sans calculatrice sont donc des élites? Sans calculatrice la majorité des élèves ne seraient plus capable de de s’en sortir?
        Je pense que ce n’est pas ce que vous voulez dire, et pourtant votre raisonnement amène à ces conclusions.
        Arrêtons le nivellement par le bas, vous dites « tous les élèves ne sont pas de futurs scientifiques, tous les élèves n’ont pas d’intérêt ou même de capacités particulières aux mathématiques. ». C’est bien pour cela qu’il y a différentes filières pour spécialiser les élèves, mais n’appliquons pas les même principes à toutes les filières. Chaque filière a un niveau minimum exigible sur lesquels il ne devrait pas y avoir de concession, sinon nous régressons.

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      4. Je partage l’interrogation de Jeune diplômé. Seule l’élite sait calculer ? J’ai appris à compter à l’école primaire, comme tous mes camarades de classes, et on ne faisait partie d’aucune élite.

        Sans béquille il faudra alléger pour atteindre un objectif de réussite ? Mais ça, c’est une honte : on n’enseigne plus pour que l’élève sache quelque chose, mais pour atteindre un pourcentage de réussite à un examen taillé sur mesure pour qu’il soit atteint, c’est-à-dire allégé au fur et à mesure que le niveau des élèves diminue. Ce n’est pas de l’enseignement, ça.

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      5. Par ailleurs, je ne suis pas fondamentalement contre la calculette. Je suis pour que l’on autorise des outils adaptés aux besoins. Aujourd’hui, une table de log ou une règle à calcul, ce n’est plus d’actualité. En un sens, c’est dommage, ça apprenait à être patient et méticuleux, et à vérifier les ordres de grandeurs. Mais passons, lorsque j’ai passé le bac en 1997, ça faisait déjà longtemps que ce n’était plus enseigné.

        Une calculette de collège offre les mêmes fonctionnalités qu’une table de log, mais donne un résultat beaucoup plus précis, et beaucoup plus rapidement. Ça, c’est utile.

        Une calculette programmable graphique, ça a pour seul intérêt de permettre à l’élève de ne pas se servir de sa cervelle. Et vous m’excuserez, mais je ne méprise pas suffisamment mon prochain pour insinuer que des sous-citoyens (opposés à l’élite) n’auraient pas besoin d’apprendre à se servir de leur cervelle. C’est peut-être la volonté du Ministère de l’Education, mais je ne partage pas ce genre de valeur.

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      6. C’est un constat, je n’ai jamais eu besoin de faire du « calcul vectoriel ou la distribution des probabilités binomiales » avec ma calculatrice lors d’une épreuve au lycée, comme le dit Xavier Andreani.
        Les réponses doivent comporter l’explication de la démarche, les différentes étapes du raisonnement et des calculs. Ce qui n’est pas possible d’avoir avec la calculatrice. Elle permet juste de faire les applications numériques, quand on a le temps de les faire.

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      7. Je ne vois pas vraiment le rapport avec le message auquel vous répondez.

        Mais prenez connaissance des programmes actuellement en vigueur (depuis 2013 pour le BAC). Bien des choses ont changé depuis votre passage. En mieux ou en pire peu importe, c’est une question de point de vue.

        Et expliquez donc comment fait selon vous un élève *lambda* (et j’insiste sur le lambda) pour faire ses calculs de probabilités binomiales alors que la factorielle a disparu des programmes depuis 2012.

        Il est exact de dire que ceux qui ont des Casio Graph 25+E en mode examen seront alors désavantagés par rapport à tous les autres modèles, leurs programmes de probabilités implémentant les fonctions manquantes ayant été détruits par le mode examen en début d’épreuve.

        Vous avez le droit d’être pour ou contre les calculatrices, cela n’empêche nullement de constater que la version actuelle du texte est très mauvaise.

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      8. Si les épreuves du bac traitant des probabilités nécessite l’utilisation de fonction de probabilité sur calculatrice, le problème ne vient pas des calculatrices mais des épreuves.
        Un élève lambda pour faire ces calculs de probabilité ne devrait avoir besoin que de multiplier, diviser et/ou additionner.
        Si les méthodes de travail actuel se résume à l’utilisation d’une fonction mathématique obscure pour les élèves, alors on régresse.
        L’utilisation de l’informatique, omniprésente et indispensable aujourd’hui, ne peut pas se substituer à la compréhension des problèmes, nous ne sommes pas des machines à pianoter mais des humains avec des facultés de raisonnement que l’éducation nationale est censé développer.

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      9. Les épreuves ne sont pas problématiques, dans le sens où elles sont parfaitement conformes au programme.

        Le programme est possiblement problématique, je veux bien l’admettre. Mais comme je ne fais pas partie de l’élite le concevant, cela n’a pas grande importance.

        Mais en attendant, il faut tenir compte du contexte au lieu d’applaudir devant un texte qui dans sa version actuelle fait tout et n’importe quoi sauf mettre les candidats à égalité de chances.

        Selon le modèle, le même calcul de probabilités/vecteurs/matrices/statistiques pourra être effectué/vérifié ou pas.

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      10. Qui applaudit devant ce texte?
        La calculatrice interdite au bac réglerait le problème.
        Quels sont les arguments contre cette interdiction?
        Cela n’empêche pas d’approfondir en classe avec la calculatrice afin de maîtriser les nouveaux outils.

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      11. « Qui applaudit devant ce texte? »
        De façon évidente, plein de monde ici, beaucoup avec des arguments qui ne tiennent pas debout d’ailleurs, mais je n’ai pas manque de le leur signaler.

        « La calculatrice interdite au bac réglerait le problème. »
        L’abrogation d’un texte visiblement écrit par des personnes méconnaissance l’outil calculatrice, possiblement sur les seuls conseils des constructeurs également.

        L’interdiction en Physique-Chimie, pourquoi pas, si les éventuelles applications numériques sont fournies (parce que demander de poser des multiplications/divisions décimales, ce sera suicidaire pour le sujet en question).

        En Mathématique au BAC, c’est absolument impensable dans l’esprit des programmes de 2013.
        Avec un nouveau programme, pourquoi pas. Mais qu’espérez-vous y gagner ? Une élévation du niveau ? Cela m’étonnerait beaucoup.

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      12. Les sujets de mathématique de 2015 et 2016 n’ont besoin de la calculatrice que pour les applications numériques. Ou alors montrer moi une question contre exemple de ces sujets (ou d’autres années aussi bien sûr).
        Les courbes sont tracées dans le sujet, les formules de probabilités sont rappelées, une partie des questions sont de type « montrer que » ce qui permet de connaître le résultat à l’avance.
        Expliquez moi en quoi le fait d’interdire les calculatrices au bac (ce qui règlerait les problèmes de triches et d’inégalités) ne permettrait pas une élévation du niveau des lycéens qui est en baisse depuis plusieurs année?
        Il ne faut pas refuser les possibilités offertes par les outils d’aujourd’hui, il faut simplement en faire bon usage. Il ne faut surtout pas que l’enseignement soit du type « en utilisant votre calculatrice, montrer que », ça serait la pire chose pour nous!

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  28. J’ai oublié de préciser que toutes les épreuves de physique ou chimie rappellent les formules à connaître en noir sur blanc dans le sujet. A l’élève de les comprendre et de les réutiliser comme il faut.

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  29. PS: depuis l’application mobile, le nom de l’auteur n’est pas affiché. En revanche il l’est si l’on consulte la version classique de l’article dans un navigateur.

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  30. Moi, sans ma calculatrice, j’aurais jamais eu mon bac de maths​ (ES).
    Maintenant évoluant dans le monde du droit, ça aurait changé quoi ? Rien, juste peut être une moins bonne mention.
    Par contre j’ai appris des bases de programmation, comme la pratique était moins répandue.

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  31. De mon temps, c’était la règle à calcul et les tables de log de Bouvard et Ratinet
    (ou Bouvet & Ratinard) ! Après, comme élève-ingénieur je m’étais mémorisé une table de conversion nombres en déciBels. que j’ai toujours en tête pour les applications de radar ou téléphonie mobile.

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    1. Ce qui est amusant, c’est qu’aux concours des grandes écoles d’ingénieurs (Mines-Ponts, X, sans doute d’autres), les règles à calculs sont toujours autorisées, à toutes les épreuves, même lorsque la calculatrice est interdite. Mais je pense que personne ne se présente avec cet instrument : difficile à trouver, et difficile à manipuler lorsqu’on n’a pas eu un entrainement dessus.

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      1. J’ai encore trois Graphoplex (et avec les notices!), deux linéaires (une grande et une de poche) et une circulaire, une pure merveille. Toutes du modèle Log-log. Mais elles ne sont pas à vendre!

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  32. En math, la calculatrice n’a aucune utilité pour les épreuves, et d’ailleurs elle est interdite aux concours des grandes écoles.

    En physique/chimie, elle n’est utile que pour les applications numériques : aux concours des grandes écoles, elle est en général interdite, et au besoin une mini table de log est fournie. C’est du moins ce que j’ai vu en 1999, ça a peut-être changé depuis.

    Bien sûr, on peut toujours dire que c’est utile d’être capable de tracer une courbe, ou de dériver formellement une fonction : si on en est à en avoir besoin pour le faire, c’est qu’on n’a pas le niveau.

    En postbac, la calculatrice ne sert rigoureusement à rien : lorsqu’il y a des calculs à faire, ils sont faits en TP sur ordinateur.

    En résumé, pour une raison mystérieuse, on autorise des calculatrices surdimensionnées au lycée, on encourage leur achat, mais elles finiront dans un tiroir.

    On peut prétendre que c’est pour que l’élève travaille plus efficacement : j’en doute. La plupart ont aujourd’hui un ordinateur, et on trouve dessus des logiciels de calculs gratuits ou pas très chers qui permettent d’aller beaucoup plus loin qu’une calculatrice, et qui serviront le cas échéant en postbac.

    Bilan : c’est un bon business, mais je n’en vois pas l’intérêt, pour les élèves et étudiants. Mieux vaudrait se limiter aux modèles de collège, qui fournissent les « fonctions élémentaires » : arithmétique, exponentielle/log et trigo.

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  33. « Les épreuves du bac ne sont pas faites pour recracher bêtement du cours mais, au contraire, pour analyser et comprendre un problème. »

    À moins que ça n’ai changé en une dizaine d’années, les exos de spe math sont tellement typiques qu’on trouve partout des programmes pour les *rediger*. Oui je dis bien les rédiger, on entre les paramètres de l’exo, , et on recopie. Une Ti89 ti bien programmée pouvait ainsi quasiment faire l’ensemble du bac toute seule.

    Il faut donc voir ce que l’on veux évaluer, la capacité des étudiants à bien ce servir de leur calculette et à chercher des programmes efficaces sur internet ou leurs capacités à résoudre seul des problèmes qui restent relativement simple.

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  34. Clair que rentrer des données dans la calculette s’est fait depuis que ce type de calculatrice existe. Il semble évident que ce type de calculette permettent à certains d’entrer leur cours dedans que d’apprendre le cour lui même, car cela leur semble un gain de temps. Alors bon, enlever cet aspect est bien.

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  35. Dans la fac où j’enseigne, pour éviter la triche et les inégalités sociales, l’université a décidé d’acheter elle-même un pool de calculatrices scientifiques, qui sont fournies aux étudiants lors des examens.

    Problème : la plupart de mes étudiants viennent aujourd’hui en TD et TP sans calculatrice, et je ne suis même pas sûre qu’ils en aient encore une avec ce système de prêt lors des examens. Pour moi qui enseigne la physique, c’est assez gênant.

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  36. Il faut interdire ! Marre des gens qui ont des privilèges. De toute façon en entreprise on ne demande pas aux gens de faire calculer les dérivés des fonctions f, paul ou jaques.

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  37. Il est vrai quand dans le monde du travail nous ne pouvons jamais aller chercher une information lorsque celle ci nous manque (trou de mémoire etc) à tout apprendre par coeur nous en oublions de raisonner. L’État souhaiterait-il créer des robots moutons?

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